Notre séjour à Ballina était notre premier troc de maison ! Pendant que nous profitions d’une magnifique maison avec vue sur mer, œuvres d’art, palmiers et jacuzzi, notre famille d’échange australienne s’installait dans notre 48 m² au 3e étage, affrontait le froid et la jungle urbaine. Bilan et interview croisée.
Quand nous avons reçu la proposition d’échange, nous nous sommes demandés s’il n’y avait pas une erreur. Cette maison fabuleuse contre notre petit 3-pièces ? Et pourtant, c’était sérieux. Nos atouts : la flexibilité sur les dates et la situation de l’appartement.
La préparation de ce premier échange nous a demandé un gros effort logistique : vider les armoires, faire le ménage à fond, réparer toutes les petites bricoles qu’on repoussait depuis longtemps, préparer le livret d’accueil.
Comme nous avons organisé un deuxième échange dans la foulée, il y a aussi fallu tout prévoir pour que l’appartement soit prêt pour la deuxième famille (ménage, change du linge…)
Ce qui était très sympa, c’est que nos premiers partenaires d’échange nous avaient proposé d’arriver chez eux quelques jours avant leur départ. Ils sont venus nous chercher à l’aéroport, nous ont aidés à nous installer, nous ont expliqué « en direct » comment fonctionnait la maison.
En contrepartie, nous les avons aidés à préparer leur séjour à Paris, et à dresser la liste de tous les endroits qui pourraient leur plaire. Du coup, nous n’avions pas l’impression d’échanger notre appartement avec de complets étrangers, mais avec des gens que nous connaissions déjà.
A leur arrivée à Paris, ils ont eu quelques mésaventures les premiers jours, comme errer dans la cour intérieure parce qu’ils ne se rappelaient plus dans quel bâtiment était notre appartement, ou leur première sortie au Louvres : après une matinée de visite, leur fils de 6 ans voulait rentrer.
Ils ont alors fait deux groupes, et David a ensuite réalisé qu’il ne savait pas comment rentrer chez nous – c’est sa femme qui avait l’adresse et tous les numéros de secours de nos proches à Paris!
Résultat, il n’a pas eu d’autre choix que d’appeler le fixe de sa maison – au milieu de la nuit – pour qu’on lui redonne l’adresse et l’itinéraire en métro pour rentrer :D.
Par la suite, ils se sont familiarisés avec le métro et se sont très bien débrouillés, y compris pour aller à Eurodisney (malgré la fourche sournoise du RER A) ou en train en Normandie. Ils nous ont montré à leur retour la liste cochée de toutes leurs visites et les plans de métro en lambeaux à force d’avoir été emportés partout.
Pendant ce temps, pour nous, c’était la belle vie – plage, vélo, dauphins… je vous ai déjà tout raconté dans les épisodes précédents. Sans plus attendre, on passe donc à l’interview-débriefing croisée.
Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans cet échange ?
David : les musées, en particulier Orsay et le musée Rodin. En tant qu’artiste, je craignais d’être intimidé par toutes ces œuvres, mais je reviens au contraire avec de nouvelles inspirations. Avoir visité tous les endroits que nous avions prévu de voir, en prenant notre temps.
Kym : les boutiques, il y en a dans de nombreux quartiers de Paris et elles sont ouvertes très tard. Les quelques jours passés à la campagne en Normandie.
Liam : Faire du patin à glace au premier étage de la tour Eiffel.
Petite Planète : aller à la plage tous les jours, à pieds, en 5 minutes. Voir et entendre l’océan de la maison. Les balades à vélo. L’été en février.
Qu’est-ce qui vous a surpris?
DK&L : le froid ! Et les Parisiens ne sont pas toujours très aimables :(. Mais 80% des gens à qui nous avons demandé notre chemin ont pris le temps de nous aider.
PP : l’indice UV est incroyablement élevé dans la journée (jusqu’à 14 !). Il faut adapter ses horaires pour profiter de la plage sans risques.
Qu’avez-vous pensé de la maison ?
DK&L : l’appartement est petit mais il y a tout ce qu’il faut. Il est surtout très bien placé, c’est très facile d’aller prendre le métro, puis de se rendre n’importe où dans Paris.
PP : Même en restant travailler à l’intérieur, on ne se sent jamais à l’étroit 🙂 Il y a un endroit parfait quel que soit la météo et l’heure de la journée : la cour intérieure, la salle à manger aux baies vitrées, le jacuzzi…
Qu’est-ce qui était le moins pratique dans la maison ?
DK&L : monter les escaliers avec les bagages le premier jour n’était pas facile.
PP : la maison est dans un quartier résidentiel un peu isolé. Il est préférable d’avoir une voiture, ou alors de ne pas avoir peur d’aller faire les courses à vélo.
Quelles leçons tirez-vous de cet échange ? Que feriez-vous différemment ?
DK&L : nous n’avions pas perçu tous les petits détails qu’il faut anticiper. Un problème qui se règle avec un simple coup de fil quand on est sur place (comme une facture à payer) est beaucoup plus compliqué à résoudre à distance, avec le décalage horaire.
PP : trop d’information tue l’information ! Entre le mode d’emploi de tous les appareils, les conseils de visites, et la procédure pour acheter un pass navigo, nos invités en avaient oublié… où était notre appartement à l’intérieur de la copropriété.
Recommenceriez-vous ?
DK&L : oui, bien sûr ! Il n’y a qu’en février que nous pouvons nous absenter aussi longtemps, quand les affaires tournent au ralenti dans la galerie. Mais nous aimerions faire d’autres échanges plus courts en Australie, pour une semaine ou un long week-end. L’appartement indépendant accolé à la maison nous permet d’organiser très facilement des échanges non-simultanés.
PP : oui, avec plaisir ! C’est vraiment la solution parfaite pour les apprentis-nomades que nous sommes. Nous tirons parti de notre appartement à Paris sans avoir à prendre de décision définitive (comme le mettre en location).
Et c’est un excellent moyen de rencontrer des gens très sympa. Notre prochain troc avec un couple australien est déjà prévu pour avril.
Pour notre voyage suivant, en fin d’année, nous aimerions trouver un troc avec le Japon. En fonction des propositions, nous pourrions aussi nous laisser tenter par des destinations que nous n’aurions pas envisagées !
Carole
6 mars 2016 — 17 h 34 min
Contente que tout se soit bien passé… globalement… pour tout le monde! Et même les petits désagréments, ça peut faire de bons souvenirs!!
Petite Planète
7 mars 2016 — 1 h 16 min
Tout à fait, ça fait des anecdotes pour le blog 😉
Daphné
6 mars 2016 — 19 h 37 min
Quel article intéressant – moi qui adore faire des échanges de maison, je serais ravie d’avoir l’occasion de faire un bilan croisé de nos expériences avec nos familles d’échange.
Petite Planète
7 mars 2016 — 1 h 17 min
Avec plaisir ! Mais ça n’était que notre premier échange, voyons ce que donneront les suivants…
fdurand
13 mars 2016 — 18 h 25 min
Je vois cette expérience d’échange de logements très intéressante. Cela me donne des idées pour la suite.
Heureusement que tout n’est pas prévu, cela manquerait au voyage d’avoir quelques petites anecdotes à raconter, avec le sourire quand c’est fini ! fd
Petite Planète
14 mars 2016 — 0 h 44 min
C’est surtout pour eux que j’étais embêtée ! Mais ça va, il ne leur est rien arrivé de grave. Et c’est marrant d’habiter chez les gens. Moi, je me sens chez moi n’importe où en 10 minutes, alors…