Attention scoop : l’Australie c’est loin. Deux jours de trajet, c’est long. J’avais beau plus ou moins m’en douter, je ne m’étais pas vraiment rendu compte.
Entre le voyage et les preparatifs – et la super fête de nos voisins du dessous la nuit précédent le départ ! – je commence tout juste à me remettre, quatre jours après être arrivée. Maintenant que ça va mieux, voici quelques photos et détails du voyage.
Le terminal des compagnies du Golfe à l’aéroport – visiblement, on n’est pas le public.
Les deux premiers vols avec la compagnie saoudienne étaient un peu dépaysants (la prière au décollage par exemple, ou les genoux des actrices floutés dans les films) mais très bon service: siège confortable, de la place pour les jambes, écran tactile dernier cri.
On est arrivés à Jeddah (l’aéroport de la Mecque) de nuit, la ville paraît très étendue. Certaines passagères qui étaient habillées comme moi disparaissent sous leurs voiles noirs. Pour les contrôles, les hommes et les femmes sont séparés. L’agent qui me contrôle parle à peine anglais et me fait vider mes poches en monosyllabes « What? Why? », je ne suis pas sûre qu’elle comprenne mes réponses.
Des objets aussi ordinaires que des clés de maison et des tickets de métro mettent en évidence que moi, je peux sortir de chez moi et circuler seule.
« ISS-42 Taif, Mecca and Jeddah at night » photo de la NASA, domaine public, via Wikimedia Commons.
Après les contrôles, le terminal est moins agréable (une grande salle bruyante et pas très propre) mais assez intéressante.
Il y a des gens d’origines très diverses venus faire le pèlerinage, et de grandes variations dans les tenues, les voiles des femmes et les calots des hommes. Les plus faciles à identifier sont les femmes du Golfe, intégralement en noir mais souvent avec une touche de brillants ou de dentelles. Nous devons être 3 ou 4 femmes non voilées parmi des centaines, mais personne ne fait attention à moi.
Pour le deuxième vol, j’ai le meilleur siège pour admirer sous toutes les lumières un magnifique moteur.
Nous avons ensuite une longue escale de 10h à Kuala Lumpur, où nous changeons de compagnie aérienne. A la descente de l’avion, on me regardait avec insistance, au point que je me suis demandée si mon T-shirt à manches courtes était problématique, mais ça devait être le contraste avec les pèlerins de retour de la Mecque. Une fois dans le terminal, je me suis fondue dans la masse.
Nous nous offrons le luxe d’une chambre d’hôtel à l’intérieur du terminal, pour se doucher, se changer, dormir dans un lit, et profiter d’une bonne connexion internet. L’aéroport est un immense centre commercial. Les rares zones à l’air libre sont saturées d’humidité. On vend de la nourriture partout, et ça a l’air bon 🙂 Bouge pas KL, on sera de retour dans 3 mois pour une escale plus longue.
Au départ de Malaisie, un militaire me fait subir le contrôle faussement amical le plus serré que j’ai jamais vu. Grand sourire, quelques mots de français, mais questions pointues l’air de rien – l’Australie ne rigole pas avec l’immigration clandestine.
Enfin, le dernier trajet avec Air Asia, c’est l’effet inverse: familier mais pas super confortable. C’est le Easyjet local. Sauf que je n’avais jamais fait un vol de nuit avec Easyjet… on est un peu à l’étroit.
Comments by Petite Planète
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